Léon Marchand est sans conteste l’une des stars des Jeux olympiques de Paris 2024. Avec cinq médailles (quatre en or et une en bronze), le jeune nageur français de 22 ans a marqué l’histoire de la natation. Mais au-delà de la gloire sportive, combien va-t-il réellement gagner après impôts ?
Les Primes Officielles des Médaillés aux JO Paris 2024
En France, les médailles olympiques sont récompensées par des primes substantielles. Pour Paris 2024, les montants sont les suivants :
- 80 000 € pour une médaille d’or
- 40 000 € pour une médaille d’argent
- 20 000 € pour une médaille de bronze
Avec ses quatre médailles d’or et une médaille de bronze, Léon Marchand devrait théoriquement empocher un total de 340 000 €. Mais qu’en est-il vraiment une fois que les impôts sont pris en compte ?
Léon Marchand : L’Impact des Impôts sur Ses Primes
Résidant aux États-Unis, Léon Marchand est soumis à une taxation spécifique. Selon la réglementation française, les athlètes qui ne résident pas fiscalement en France voient leurs primes réduites de 15%. Ainsi, sur les 340 000 € théoriques, 51 000 € seront directement déduits, laissant Léon Marchand avec 289 000 €.
Ce montant pourrait encore être soumis à d’autres taxes selon les lois fiscales américaines, bien que la double imposition soit généralement évitée grâce aux accords entre les deux pays.
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Qu’en est-il du Staff de Léon Marchand ?
Les succès de Léon Marchand ne sont pas uniquement les siens. Son staff, qui l’a accompagné et soutenu tout au long de son parcours, bénéficiera également d’une prime. En effet, pour chaque médaille, l’encadrement de l’athlète recevra une somme équivalente à celle attribuée à Léon Marchand. Ainsi, son équipe percevra elle aussi un total de 340 000 € à se répartir entre eux, pour les quatre médailles d’or et la médaille de bronze.
Et les Autres Médaillés Français ?
Léon Marchand n’est pas le seul à avoir brillé à Paris 2024. Les athlètes français ont remporté un total impressionnant de 64 médailles, dont 16 en or, 26 en argent, et 22 en bronze (soit le deuxième meilleur score de l’histoire de la délégation française, après les Jeux de Paris en 1900). Comme Léon Marchand, ces médaillés toucheront des primes en fonction de la couleur de leurs médailles.
Les athlètes résidant en France devront déclarer ces primes dans leur revenu imposable. Cependant, pour atténuer l’impact fiscal, ils peuvent opter pour l’étalement des primes sur quatre ans. Ce dispositif permet de répartir le montant perçu en quatre parts égales sur les années 2024, 2025, 2026 et 2027. Par exemple, un athlète ayant touché 80 000 € pour une médaille d’or pourrait répartir ce montant, ce qui pourrait réduire le taux d’imposition annuel.
Une autre option, le système du quotient, consiste à ajouter le quart du revenu exceptionnel au revenu habituel, puis à multiplier par quatre le supplément d’impôt correspondant. Cette méthode permet d’éviter qu’une partie de la prime soit imposée dans une tranche plus élevée du barème de l’impôt.
Vers une Défiscalisation des Primes dans le Budget 2025 ?
Le débat sur l’imposition des primes des athlètes a pris de l’ampleur récemment. David Douillet, ancien champion olympique, a vivement critiqué cette fiscalisation, la qualifiant de “scandale”. Selon lui, pour certains athlètes, ces primes représentent des sommes énormes qui ne devraient pas être soumises à l’impôt.
En réponse, Bruno Le Maire, alors ministre de l’Économie, a proposé une défiscalisation de ces primes dans le prochain budget de 2025. Cette proposition sera débattue à l’automne par l’Assemblée nationale. Si elle est adoptée, cela pourrait permettre aux athlètes de conserver l’intégralité de leurs primes, sans être impactés par l’impôt.
Conclusion
Les exploits de Léon Marchand aux JO Paris 2024 sont impressionnants, tant sur le plan sportif que financier. Avec cinq médailles et des primes avoisinant les 340 000 €, le jeune nageur incarne la réussite tricolore. Cependant, la fiscalité, notamment due à sa résidence aux États-Unis, réduira ses gains à environ 289 000 €. Pour les autres athlètes français, des mécanismes comme l’étalement des primes sur quatre ans et le système du quotient permettent de mieux gérer l’impact fiscal. Enfin, la proposition de défiscalisation dans le budget 2025, soutenue par des figures comme David Douillet, pourrait changer la donne pour les futurs médaillés.